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Les Lubies de Miam
23 juillet 2007

Félicité !

C'est bien ce que nous ressentons depuis le 17, une félicité doublée d'un immense sentiment de gratitude, l'envie et le besoin de remercier pour ce bonheur si grand, si fort qu'il nous donne presque le vertige.

Wandrille est né et, Deo Gratias, il est en pleine forme. Depuis, nous sommes complètement sous le charme et notre vie est transformée à jamais, suspendue à la sienne. Enfin, vous connaissez : )

Une immense espérance est entrée en nos coeurs, le genre d'espérance qui nous fait soupirer "encore" (oui, déjà !). A la grâce de Dieu ...

Allez, je vous raconte la semaine écoulée : )

Dimanche 15 juillet, 2h20 du matin, je perds les eaux. Je me tourne vers mon mari et lui dit doucement : "Chéri, réveille-toi". Encore endormi, il répond dans un semi coma "non, non, non, pas maintenant". Je lui explique que c'est le moment, que le bébé va bientôt arriver. Nous nous préparons. Moi étrangement calme, pensant aux derniers détails, prenant le temps de faire une dernière photo de mon ventre plein de promesse. Mon mari surexcité, cassant ses lunettes, courant à droite et à gauche sans être vraiment efficace. Le scénario classique vu dans tout les films en somme : ). Nous prenons un taxi qui propose de griller tous les feux. Il a peur que j'accouche en route, je lui réponds en riant que le travail peut durer plusieurs jours. Je ne sais pas encore que ma réflexion est prémonitoire.

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J'ai effectivement perdu les eaux mais le monitoring ne révèle aucune contraction. Il ne reste plus qu'à attendre. Nous passons la journée dans une chambre de travail, où la température est insupportable sans voir le gynéco de garde. Les monito sont toujours plats. C'est long. Nous entendons les femmes crier autour de nous ce qu fait blêmir mon mari.

Lundi, je pense que mon médecin va déclencher l'accouchement mais il préfère attendre car il y a trop d'accouchements en cours. Nous attendons donc mais rien ne se passe. Le soir, le gynéco passe de nouveau. Mon col est toujours long et à peine ouvert. Il est pessimiste quant à la réussite d'un déclenchement dans ces conditions, il parle de césarienne. J'ai peur car pour moi césarienne = 3 enfants maximum et maintenant que j'ai goûté à la grossesse mon espoir de famille nombreuse est revenu, même si nous savons bien que rien n'est gagné, Wandrille étant un petit miracle. Une sage-femme adorable passe la soirée à me remonter le moral, je l'en remercie vraiment.

DSC08326

Mardi, 6 h du matin, la sage-femme examine mon col et le trouve favorable, il est raccourci et un peu plus ouvert. Elle pense que je n'aurai pas de césa, je reprends espoir. Le gel appliqué sur le col ne donne rien. A 14h, on tente la perfusion d'ocytocine. Rien non plus. On augmente les doses. Je commence à avoir vraiment mal mais je serre les dents, voulant plus que tout accoucher par voie basse. J'ai des contractions douloureuses et rapprochées mais le col refuse de s'ouvrir, il est bloqué à 2.5 cm ... Le gynéco pense après un énième examen que les membranes ne sont pas totalement rompues. Il part chercher un grand crochet et essaie de percer la poche, je serre les dents, ça plus les contractions c'est presque insupportable. Il ne trouve rien mais du coup je commence à saigner.

A 19h, étant de garde et ne travaillant pas le lendemain, il décide de pratiquer une césarienne. Mon mari ne comprend pas pourquoi je pleure puisque je vais tenir notre fils dans mes bras très vite. Bien sûr, je suis heureuse que le bébé aille bien mais j'espérais l'accueillir autrement. Et si cette grossesse était la dernière je voulais la vivre intensément jusqu'à son terme. On me prépare et le pire moment de cette journée arrive, la pose de la sonde urinaire. J'ai trouvé ça barbare, je ne comprends pas pourquoi la pose n'a pas lieu sous anesthésie, c'est affreusement douloureux.

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J'essaie de négocier. Mon mari peut-il venir au bloc pour être auprès de moi? (je regrette tellement de ne pas avoir pu voir son premier regard sur notre fils) : non. Pourra-t-il assister à ses premiers soins ? oui (en fait il tournera en rond dans la chambre). Est-il possible de voir le placenta ? Non (parce que c'est "dégueulasse" texto !). Sera-t-il possible de prendre mon fils dans mes bras après sa naissance ? Non, on me le montrera un instant (1mn après 9 mois d'attente c'est trop injuste). Vais-je pouvoir le garder sur mon ventre en peau à peau après sa naissance ? (SF n°1 répondra non, SF n°2 me l'apportera en salle de réveil où je resterai 2h avec mes deux amours, merci à elle pour sa bonté ! J'ai ainsi pu donner le sein et contempler à loisir notre merveille).

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J'arrive au bloc où les infirmières et la SF parlent de leurs vacances, je me sens seule, j'ai peur. Je touche une dernière fois mon ventre. L'anesthésiste arrive. Là encore, cet homme est d'une bonté et d'une compassion admirable. L'anesthésie e rend malade mais il finit par trouver le bon dosage. J'entends ensuite chuchoter mais je ne vois rien et on ne m'explique rien. Une infirmière me dit qu'elle va devoir pousser sur mon ventre car l'épaule du bébé est coincée. Ils s'y mettent à trois et Wandrille nait enfin. Il hurle, sans doute étonné et furieux d'être brutalement arraché à son cocon. J'entends qu'il hurle pendant qu'ils lui aspirent les mucosités et l'estomac (barbare, encore). On me le montre enfin, on le passe devant mes yeux devrais-je dire, je ne peux même pas le toucher. Sa tête laisse une trace de sang et de vernix sur le champ stérile, j'essaie d'approcher mon visage pour sentir un peu de son odeur. On me recoud, en silence. C'est interminable. Je n'ai pas accouché, j'ai été accouchée, c'est vrament différent. Puis tout le monde s'en va sauf une infirmière qui me surveille. Un moment après mon mari arrive avec notre fils et le pose sur ma poitrine. Je fonds instantanément pour ce petit être tout chaud et plein de vie. Mon coeur se gonfle d'amour et de fierté. Je regrade mon mari, je regarde notre fils et je me dis que ce bonheur valait bien toutes les souffrances passées.

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Arrivée dans la chambre, je me sens mal, très mal, ce qui n'est pas mon genre. Les aides-soignantes sont sceptiques. Mauvaise réaction à la morphine sans doute. Je n'ai même plus la force de m'occuper de notre fils. Mon mari s'en charge fort bien, heureusement. Nous restons seuls trous les trois et faisons connaissance. Les premiers jours sont à la fois difficiles (comme c'est dur d'entendre son bébé hurler de faim car la montée de lait n'a pas encore eu lieu. Merci Aleth pour ton précieux appel !) et merveilleux (amour, joie, plénitude).

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Je suis sortie aujourd'hui, l'allaitement se passe bien, j'ai trouvé les 3 premiers jours très durs car le colostrum ne suffisait pas à Wandrille, désormais c'est le contraire, j'ai beaucoup de lait (d'ailleurs, futures mamans, les coussinets du commerce sont nullissimes car pas absorbants du tout, les miens sont mieux de ce point devue là mais trop petits, je vais devoir sortir la machine. Et pensez à prévoir plusieurs SG d'allitement, j'ai du laver les miens à la main et les sécher avec mon sèche-cheveux !). Les chaussons de Loutre (portés dès sa venue au monde) ont eu un grand succès, les infirmières appelant Wandrille le petit lutin. J'ai eu d'excellents conseils au sujet de l'allaitement. Sinon, le lendemain de l'intervention j'ai eu un énorme choc en me voyant dans le miroir de la SDB, c'était vraiment à moi ce ventre flamby (naïvement je n'y avais pas pensé avant ! ), ces vergetures et cette cicatrice avec ces 11 agrafes ? Grâce à la nourriture de la maternité, le ventre va déjà mieux mais on ne m'a pas parlé de réeducation ni de reprise du sport ... J'ai l'impression de ne plus avoir d'abdos, je vais devoir me reprendre en main ! Mais ça n'est pas pour tout de suite, avec la cicatrice j'ai encore l'impression d'être coupée en deux : )

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Alors, ,n'est-il pas adorable notre Wandrille ?

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ça valait le coup, non ?

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Commentaires
A
Bonjour Perrine, <br /> <br /> J'ai pu lire sur ton blog, que tu avais confectionné tes propres petits cousins d'allaitement.<br /> Je suis en pleine préparation de mon sac pour la maternité et je me posais la question de savoir, si la réalisation de ces petits cousins est au niveau qualité prix, une bonne chose et de deux quelle est ta méthode de réalisation !<br /> Pourrais tu s'il te plait me donner quelques conseils et la composition de ces petits cousins s'in te plait ? un très grand merci à toi !<br /> Suite au dernier mail que je t'ai envoyé, te félicitant pour ton blog, j'ai pris la decision, de réaliser le mien aussi. Il est en préparation, mais je t'avoue que je rencontre des difficultés ! j'espere qu'il verra bientot le jour si j'arrive à remédier aux problemes de mise en page . A bientot j'espere Axelle
C
merci de parler de la cesarienne car c'est encore tres tres "tabou" et du coup quand cela ne se passe comme chez la plupart des autres ou comme ds les films c'est un peu dur, voir sur le moment tres dur !!!<br /> J'ai eu la chance "MERCI LA MATERNITE DES LILAS" (dans le 93) que mon mari assiste à mes 2 cesariennes ... un grand bonheur !!!<br /> LA bonne nouvelle (bien que pas du tout fatal pour les grossesses suivantes) c'est que si vs aviez une autre cesarienne (ce que je ne vous souhaite vraiment pas) cela se passe bcp mieux car il n'y a plus d'inconnu on s'est dejà preparé à cette éventualité<br /> Votre petit garcon est superbe ... FELICITATIONS !!!
L
Bravo pour ce magnifique bout de chou et pour avoir eu le courage de vouloir faire le maximum pour ton bébé même dans des moments dures.<br /> Moi aussi j'ai frôlé la césarienne pour notre premier(et pour l'instant unique). <br /> J'ai perdu les eaux 48h avt l'accouchement, les contractions ne venaient pas!!! Finalement après avoir dévalé tous les escaliers de la clinique en sautillant, c'est venu tranquillement!!!<br /> Mais le chirurgien était pressé et voulait me faire une césarienne, heureusement, au moment où il est venu avant de prendre sa décision, mon col s'est dilaté comme il fallait, ouf, ouf.<br /> J'étais épuisée donc mon bébé a eu les forceps.<br /> Mais 2 ans après, on ne retient que les bons souvenirs et tu as raison, on peut souffrir pour autant de beauté!<br /> Encore bravo et chapeau pour ton blog
C
je écouvre ce beau bébé en passant chez la marquise..<br /> tout d'abord beaucoup de bonheurs pour vous 3.;<br /> et puis pour la césarienne...j'en ai eu 4 et la gényco...m'autorise une cinquième(qui ne se fera pas!)..<br /> d'accord avec vous pour la sonde urinaire..;c'est le moement le plus pénible de mes césarienens..mais je garde un souvenir ému des 3 dernières..avec un personnel touchant de délicatesse..et de ompréhension..;<br /> bon début de vie commune..
M
Bienvenue à Wandrille !!!<br /> Je me retrouve dans certains points de ton récit... Trois césariennes, une dans l'urgence et les deux autres programmées pour cause de bébés trop potelés !!! Très dur sur le coup, et ensuite, on oublie !!!<br /> Et puis, aujourd'hui, et bien, prête pour une quatrième césar' !!!
Les Lubies de Miam
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