6 mois !
6 décembre, jour un peu spécial car c'est non seulement la saint Nicolas mais aussi les 6 mois de mon petit dernier.
Depuis plusieurs jours, la maison sent la cannelle, l'anis, le gingembre, la vanille : les bredele sont de retour ! Réalisés à 6 mains (enfin, Augustine goûte plus qu'elle n'aide).
Et je suis enfin arrivée à 6 mois de "tire-allaitement" chose dont je suis très fière car ce n'était pas gagné d'avance. Il y a 6 mois, je ne savais même pas que cela existait et, après 40 mois d'allaitement, j'avoue que j'étais très (trop) confiante sur le fait que j'allais donner le sein tout aussi facilement que pour les deux aînés.
Le "tire-allaitement" est donc le fait de tirer son lait pour le donner au biberon. J'en ai beaucoup pleuré au début, de rage et de dégoût de glisser dans la bouche de mon si petit bébé ce morceau de plastique. Et pourtant je suis loin d'être une ayatollah de l'allaitement. C'est souvent parce qu'on est dans l'incapacité d'allaiter que l'on y vient (fente palatine, prématurité) et il faut être ultra motivée car c'est loin d'être une partie de plaisir. Je crois d'ailleurs que c'est l'une des choses les plus désintéressées que j'ai faites dans ma vie.
Autant donner le sein est un vrai plaisir, autant c'est simple et sans contrainte. Autant le tire-allaitement demande une organisation en béton (adieu aux sorties inopinées!), des sacrifices (plus le temps de rien) et une régularité d'horloge suisse.
J'ai aussi pu vérifier que non, donner un biberon et donner le sein n'ont rien à voir. Et pourtant, cela a été fait avec le même amour. Impossible d'être aussi proche de son bébé avec un biberon (d'abord parce qu'en plus de tenir le bébé il faut tenir le biberon donc impossible de caresser son enfant en même temps).
Enfin voilà, j'ai tenu 6 mois, je vais encore continuer mais sans pression, chaque jour supplémentaire étant vécu pour ce qu'il est.
Mais pour le prochain bébé, je serai moins confiante et plus déterminée.
Joyeux 6 mois mon Foucauld !